Thyroïde : et si le problème venait de votre système nerveux ?

Introduction : des symptômes bien réels, des analyses "normales"

Vous êtes épuisé en permanence, vous prenez du poids sans raison, vous avez toujours froid, vos cheveux tombent... Tous les signes d'une hypothyroïdie sont là. Pourtant, après une prise de sang, le verdict de votre médecin tombe : "Vos analyses sont dans la norme". C'est une situation incroyablement frustrante, qui laisse de nombreuses personnes (surtout des femmes) dans le désarroi, avec le sentiment de ne pas être crues.

Et si vos symptômes étaient bien réels ? Et si le problème ne venait pas de votre glande thyroïde elle-même, mais du chef d'orchestre qui la commande : votre système nerveux ? C'est le cas de l'hypothyroïdie dite "fonctionnelle".

1. La thyroïde, une glande sous haute surveillance

Votre thyroïde ne décide pas seule de son niveau d'activité. Elle obéit à des ordres venus du cerveau (l'hypothalamus et l'hypophyse). Cet axe cerveau-thyroïde est extrêmement sensible à notre état général, et en particulier à notre niveau de stress, qui est géré par le système nerveux autonome (SNA).

1.1. Le stress chronique : le frein d'urgence du métabolisme

Face à un stress chronique, le système nerveux entre en mode "survie". Sa priorité est de conserver l'énergie pour faire face à la "menace". L'une de ses stratégies est de ralentir le métabolisme général du corps. Pour ce faire, il peut ordonner au cerveau de "freiner" la stimulation de la thyroïde. Le corps se met en hibernation métabolique pour économiser ses ressources. Vous vous sentez fatigué et frileux parce que votre système nerveux a décidé de baisser le chauffage central pour gérer une urgence [1].

1.2. Le cortisol, l'ennemi de l'hormone active T3

La thyroïde produit majoritairement une hormone peu active, la T4. Pour être utilisée par nos cellules, elle doit être convertie en T3, l'hormone active qui régit notre métabolisme. Or, le stress chronique, avec sa production élevée de cortisol, perturbe gravement cette conversion. Votre sang peut être plein de T4 (ce que mesurent les analyses standards), mais si votre corps ne peut pas la convertir en T3, vous êtes en hypothyroïdie au niveau cellulaire. Vous avez les symptômes, mais les analyses semblent normales [2].

1.3. Le lien avec l'auto-immunité (Hashimoto)

La cause la plus fréquente d'hypothyroïdie avérée est la maladie de Hashimoto, une maladie auto-immune où le corps attaque sa propre thyroïde. On sait aujourd'hui qu'un système nerveux dérégulé et un état de stress chronique favorisent l'inflammation et peuvent déclencher ou aggraver les maladies auto-immunes. Agir sur la régulation du système nerveux est donc aussi une stratégie de fond pour calmer le processus auto-immun [3].

Conclusion : pour relancer la thyroïde, il faut calmer le système nerveux

Comprendre que votre thyroïde est peut-être la victime d'un système nerveux en état d'alerte change toute la perspective. Pour restaurer un métabolisme sain, il ne suffit pas toujours de prendre des hormones ; il faut d'abord lever le signal de "danger" qui pousse votre corps à fonctionner au ralenti.

C'est là que le Biofeedback TNS (Training Neuro Sensoriel) offre une approche fondamentale. Cette méthode de rééducation neurosensorielle, issue des travaux de Georges Quertant, s'adresse directement aux centres de régulation du système nerveux.

Le processus est passif et agit à la source du dérèglement :

  1. Le Bilan : À l'aide des diploscopes, des appareils optiques de précision, un bilan fonctionnel mesure l'état de votre système nerveux, objectivant le niveau de stress chronique qui pèse sur votre métabolisme.
  2. La Rééducation : En observant passivement des images-tests, votre cerveau reçoit un feedback sur son propre dysfonctionnement. Par neuroplasticité, il va chercher à s'autoréguler spontanément.

En restaurant un état de sécurité intérieure (homéostasie), le Biofeedback TNS aide le système nerveux à sortir du mode "survie". Le cerveau n'a plus de raison de freiner le métabolisme, la conversion de T4 en T3 peut s'améliorer, et l'inflammation diminue. C'est une approche qui ne remplace pas un traitement médical, mais qui agit sur le terrain, en créant les conditions pour que votre thyroïde puisse à nouveau fonctionner de manière optimale.

Références

1: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2005/revue-medicale-suisse-20/quand-la-fonction-thyroidienne-est-anormale "Revue Médicale Suisse. (2005). Quand la fonction thyroïdienne est « anormale »."

2: https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-hormonaux-et-m%C3%A9taboliques/troubles-de-la-glande-thyro%C3%AFde/myx%C5%93d%C3%A8me "Le Manuel MSD. Myxœdème."

3: https://www.inserm.fr/dossier/maladies-auto-immunes/ "INSERM. Maladies auto-immunes : quand le système immunitaire s'emballe."