Anxiété : Pourquoi vos efforts pour la "contrôler" sont voués à l'échec

Introduction : la guerre perdue d'avance contre l'anxiété

Vous avez tout essayé. Les applications de méditation, les exercices de cohérence cardiaque, les pensées positives... Vous avez lu des dizaines d'articles vous expliquant "comment maîtriser votre anxiété". Et pourtant, elle est toujours là. Parfois, elle se calme un instant, mais elle revient, insidieuse, souvent plus forte. Et avec elle, un sentiment d'échec et de culpabilité : "Pourquoi n'y arrive-je pas ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?".

La vérité est brutale, mais libératrice : cette guerre contre l'anxiété est perdue d'avance. Non pas parce que vous êtes faible, mais parce que vous utilisez la mauvaise stratégie. Vous essayez de faire taire un messager, alors que vous devriez écouter son message. Cet article va vous expliquer pourquoi vos efforts de "contrôle" sont contre-productifs et comment une approche radicalement différente peut enfin vous apporter la paix.

1. L'illusion du contrôle : la double peine de l'anxiété

Le cycle est infernal et vous le connaissez par cœur.

  1. L'anxiété monte. Votre cœur s'accélère, vos pensées s'emballent.
  2. Vous tentez de la contrôler. Vous lancez votre application de respiration, vous vous répétez "tout va bien". Vous entrez en lutte contre vos propres sensations.
  3. Le contrôle échoue (ou est temporaire). L'anxiété ne disparaît pas comme par magie.
  4. La deuxième couche d'anxiété apparaît. En plus de l'anxiété initiale, vous ressentez maintenant de la frustration et de l'angoisse de ne pas arriver à vous calmer. C'est l'anxiété d'être anxieux.

Cette lutte est épuisante car elle repose sur un malentendu fondamental. Essayer de "contrôler" une sensation, c'est comme essayer de ne pas penser à un éléphant rose. Plus vous luttez, plus vous renforcez ce contre quoi vous vous battez. Vous envoyez à votre cerveau le message que cette sensation est si dangereuse qu'elle doit être combattue, ce qui ne fait qu'augmenter l'état d'alerte.

2. Changez de perspective : l'anxiété n'est pas l'ennemi, c'est le messager

Et si l'anxiété n'était pas un "bug" de votre cerveau, mais un signal d'alarme parfaitement fonctionnel ? Imaginez le voyant d'huile de votre voiture qui s'allume. Votre réaction ne serait pas de mettre un morceau de ruban adhésif dessus pour ne plus le voir. Vous comprenez que c'est un message qui vous signale un problème plus profond.

L'anxiété, c'est votre voyant moteur interne. C'est le cri de votre système nerveux qui vous dit, de la seule façon qu'il connaisse : "Je ne me sens pas en sécurité !". Le problème n'est pas le voyant qui clignote (l'anxiété), mais la raison pour laquelle il clignote : un système nerveux bloqué en mode "survie", qui perçoit le monde à travers un filtre de danger permanent.

3. Les "techniques" : des pansements utiles, mais des pansements quand même

Sous ce nouvel éclairage, réévaluons les techniques populaires.

  • La cohérence cardiaque n'est pas un outil pour "contrôler" l'anxiété. C'est une façon d'envoyer un message de sécurité temporaire à votre système nerveux via la respiration.
  • La méditation n'est pas là pour "stopper" les pensées anxieuses. Elle est là pour vous entraîner à ne plus les croire sur parole, à créer un espace entre le messager et vous.

Ces techniques sont des pansements. Elles sont utiles et peuvent soulager sur le moment, tout comme un antidouleur calme une rage de dents. Mais elles ne traitent pas la carie. Elles dépendent d'un effort conscient de votre part, au moment de la crise, et ne changent pas l'état de base de votre système nerveux. Elles ne l'empêchent pas de déclencher la prochaine alarme.

Conclusion : écouter le messager, réparer le moteur

Si le problème est un système nerveux qui se sent chroniquement en insécurité, la seule solution de fond n'est pas de devenir un expert en gestion de signaux d'alarme. La seule solution est de réparer le moteur. Il faut créer un état de sécurité neurologique si profond que le système n'a plus besoin de tirer la sonnette d'alarme en permanence.

C'est là qu'intervient une approche qui ne cherche pas à vous apprendre à "gérer" votre anxiété, mais qui vise à la rendre inutile. Le Biofeedback TNS (Training Neuro Sensoriel) n'est pas une "technique" de plus dans votre boîte à outils. C'est une méthode de rééducation fondamentale de votre système nerveux.

En agissant directement sur les centres de régulation du cerveau, le Biofeedback TNS ne vous demande pas de lutter, mais de lâcher prise. Il permet à votre système nerveux de prendre conscience de ses propres déséquilibres et de retrouver sa capacité innée à s'auto-réguler.

Le but n'est pas de vous donner un meilleur ruban adhésif pour cacher le voyant. Le but est de faire en sorte que le voyant n'ait plus de raison de s'allumer. C'est la différence entre passer sa vie à gérer son anxiété et s'en libérer pour enfin vivre sa vie.

Références

1: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2005/revue-medicale-suisse-35/neurobiologie-du-stress "Revue Médicale Suisse. (2005). Neurobiologie du stress."

2: https://www.cairn.info/revue-perspectives-psy-2013-1-page-63.htm "Cairn.info - Revue "Perspectives Psy". (2013). L’anxiété : une perspective évolutionniste."