SPM, cycles irréguliers : l'impact caché de votre système nerveux sur vos hormones

Introduction : plus qu'une simple fatalité féminine

Sautes d'humeur, douleurs, fatigue, irritabilité, fringales... Pour des millions de femmes, les jours précédant les règles sont un véritable parcours du combattant. Le syndrome prémenstruel (SPM), souvent banalisé ou considéré comme une "fatalité", peut pourtant devenir un fardeau mensuel. De même, des cycles irréguliers, douloureux ou absents sont fréquemment mis sur le compte d'un simple "déséquilibre hormonal" sans que l'on en cherche la cause profonde.

Si les hormones sont bien au cœur du problème, leur chef d'orchestre, lui, est souvent négligé. Ce chef d'orchestre, c'est notre système nerveux. Un nombre croissant de recherches montre qu'un système nerveux dérégulé, en état de stress chronique, est l'un des principaux facteurs de perturbation de l'équilibre hormonal féminin.

1. L'axe cerveau-hormones : une conversation sensible au stress

Le cycle menstruel est une symphonie hormonale complexe, régulée par un axe de communication entre le cerveau (hypothalamus et hypophyse) et les ovaires. Cet "axe HPO" est extrêmement sensible à notre état général, et en particulier à notre niveau de stress, qui est géré par le système nerveux autonome (SNA).

Quand le stress devient chronique, le système sympathique (l'accélérateur) prend le dessus. Le corps produit alors en continu du cortisol, l'hormone du stress. C'est là que les problèmes commencent.

1.1. Le cortisol, le "voleur" d'hormones

Pour produire du cortisol, le corps utilise un précurseur commun à d'autres hormones, notamment la progestérone. En cas de stress chronique, le corps va "voler" ce précurseur pour fabriquer du cortisol en priorité, au détriment de la progestérone. Cela crée un déséquilibre appelé "dominance en œstrogènes" : pas forcément un excès d'œstrogènes, mais un manque de progestérone pour les contrebalancer [1, 2]. Ce déséquilibre est directement responsable de nombreux symptômes du SPM : anxiété, rétention d'eau, seins douloureux, irritabilité.

1.2. Cycles irréguliers ou absents : le cerveau met le système en pause

Face à un stress perçu comme une menace pour la survie (qu'il soit physique ou psychologique), le cerveau peut prendre une décision radicale : mettre en pause les fonctions non essentielles, dont la reproduction. L'hyperactivité du système nerveux sympathique peut perturber ou bloquer les signaux envoyés par le cerveau aux ovaires. L'ovulation peut alors être retardée ou ne pas se produire du tout, entraînant des cycles irréguliers ou une absence de règles (aménorrhée hypothalamique fonctionnelle) [3].

1.3. L'inflammation et l'aggravation des douleurs

Un système nerveux dérégulé favorise un état d'inflammation général dans le corps. Cette inflammation peut considérablement aggraver les douleurs menstruelles (dysménorrhée). Les crampes ne sont pas seulement des contractions utérines, mais aussi une réaction inflammatoire que le stress chronique vient jeter de l'huile sur le feu [4].

Conclusion : rééquilibrer le système nerveux pour harmoniser le cycle

Comprendre que votre équilibre hormonal est intimement lié à l'état de votre système nerveux est la première étape pour reprendre le contrôle. Pour apaiser le SPM et régulariser son cycle, il est essentiel d'agir à la source : en apprenant à son corps à sortir du mode "stress" permanent.

C'est précisément la mission du Biofeedback TNS (Training Neuro Sensoriel). Cette méthode de rééducation neurosensorielle, issue des travaux de Georges Quertant, s'adresse directement aux centres de régulation du système nerveux qui pilotent la réponse au stress.

Le processus est passif et agit en profondeur, sans effort conscient :

1. Le Bilan : À l'aide des diploscopes, des appareils optiques de précision, un bilan fonctionnel mesure l'impact de votre dérèglement nerveux sur votre perception visuelle. La manière dont vous percevez des images-tests offre un reflet objectif de votre état de stress interne.

2. La Rééducation : L'entraînement consiste à observer passivement ces images. En étant confronté à sa propre erreur de perception, votre cerveau va, par un mécanisme de neuroplasticité, chercher à s'autoréguler spontanément.

En rééquilibrant le système nerveux, le Biofeedback TNS aide à diminuer la production excessive de cortisol. Le corps n'a plus besoin de "voler" la progestérone, l'équilibre hormonal se restaure, et le cerveau reçoit le signal que l'environnement est suffisamment sûr pour assurer un cycle régulier. En agissant sur la cause neurologique, les symptômes du SPM et les irrégularités du cycle peuvent s'apaiser de manière naturelle et durable.

Références

[1] Revue Médicale Suisse. (2016). Stress et troubles du cycle menstruel. Disponible ici

[2] Le Manuel MSD. Troubles du cycle menstruel. Disponible ici

[3] Le Manuel MSD. Absence de règles (Aménorrhée). Disponible ici

[4] INSERM. Dysménorrhée (règles douloureuses). Disponible ici

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